C’était, par une belle soirée lumineuse, à l’ombre fictive du grand chêne. Ombre fictive, car le grand chêne, plusieurs fois centenaire, miné par l’âge a été terrassé par une rafale de vent plus puissante qu’à l’accoutumée. Mais il est bien là, dans la mémoire de tous ceux qui l’ont connu, fier et majestueux. Et c’est à son pied que se fait la rencontre à l’occasion de la fête des voisins.
Tables et chaises installées dans la rue, chacun est arrivé portant mets salés ou sucrés, délicatement préparés le matin même. Embrassades et serrements de mains pour ce début de soirée amicale, avant de s’offrir les uns aux autres quelques spécialités apéritives.
Et bien sûr, on discute, tout en grignotant et mangeant qui de la pissaladière, qui des caillettes de sanglier, ou des brochettes de poisson.
« Tenez, goûtez moi ça, c’est une recette de ma grand-mère ! » ou encore « Prenez un doigt de ce petit vin rosé que j’ai découvert chez un vigneron de la plaine». Car, malheureusement, les vignes de clinton ou d’Isabelle « courent dans la forêt » et le « vin n’est plus tiré » !
Ainsi se sont poursuivis jusqu’à fort tard dans la nuit, discussions amicales, souvenirs et informations partagés, pour un moment de convivialité à renouveler.
(Jean-Marc Garnier – Correspondant de Saint Jean de Valériscle – Article paru dans Midi Libre le 25/06/2015)