Du soleil, un parasol, une table de camping recouverte d’un drap brodé, héritage de grand-mère, vous voilà équipé pour un vide grenier. Un petit tour dans le grenier, dans la cave et dans le garage, la malle de la voiture est pleine pour venir exposer. Un emplacement réservé, une installation soignée pour toutes ces « vieilleries » inutilisées, le marché peut commencer. Des badauds, des curieux, des chineurs et quelques professionnels du métiers, les clients sont là, la vente peut commencer.
« Combien pour ce chien dans la vitrine » chantait Line Renaud. C’est bien ce qui se passe quand un éventuel « client » semble intéressé par une lampe de chevet, un vase rétro, un outil ayant perdu son manche, ou encore un petit coffret à bijou. Le vendeur défend son prix et argumente, le client marchande, tente de faire baisser la demande, fait mine de partir, revient, rediscute et finalement « La patche » est scellée. Le vendeur s’est enfin débarrassé de cet objet qui occupait une place dans son grenier. Le client a trouvé « l’objet rare » qu’il cherchait depuis quelques temps … et tout le monde est content.
Si le dimanche, la fête votive avait été perturbée en soirée par une petite pluie persistante ne permettant pas de tirer le feu d’artifice, le lundi le soleil était de retour. Et le vide grenier a tenu toutes ses promesses. Les nombreux exposants ont vu défiler un flot continu de visiteurs, et les affaires se sont faites. Souvent pour quelques €uros, quel bonheur de pouvoir montrer à la famille et aux amis un objet, certes banal en soi, mais qui complète un service à vaisselle ancien, où qui trônera désormais dans le salon pour poursuivre la collection de statues d’éléphants ou de tortues. La vie est faite de petits bonheurs … il ne faut pas les bouder !
(Jean-Marc Garnier – Correspondant de Saint Jean de Valériscle – Article paru dans Midi Libre le 06/06/2012)