Dans le livre de Gérard Delmas sur la Vallée de l’Auzonnet, on découvre tout un pan de l’histoire du village qu’il a pu reconstituer par des recherches minutieuses.
Ainsi, la mention la plus ancienne du village de St Jean se trouve dans l’hommage que Bernard de Ferreyrolles fait en août 1163 à Bernard Pelet, Baron d’Alais.
En 1239, le château, dont la construction est antérieure à cette date, dépend de Bernard IX d’Anduze. Il est donc dans la mouvance de la Seigneurie de Portes qui est vendue à Raymond-Guillaume de Budos.
A cette époque, les textes montrent l’existence de deux seigneurs dominants et six seigneurs mineurs qui habitent le « château » (enceinte fortifiée du village) soit 16 feux et 70 personnes environ. On ne connait pas la population du village à cette période.
C’est en 1322 que Raymond Guillaume de Budos acquiert la Seigneurie de Portes et donc celle de St Jean.
En 1613, le roi érige le vicomté de Portes en marquisat et la seigneurie de St Jean en baronnie.
Le 8 mars 1629, lors des guerres de religion, l’église et le château sont partiellement détruits. Si l’église est réhabilitée grâce à l’intervention du prieur Henri Gallice, le château ne sera réparé qu’en 1759. Par la suite, il deviendra propriété des Houillères pour devenir logements de mineurs. Une boulangerie, dont le four était installé dans la tour a fonctionné pendant de très nombreuses années.
Ce château, aujourd’hui propriété privée, avec sa tour malheureusement décapitée domine toujours le quartier médiéval du Barry.
Si le château ne se visite pas, il est possible de déambuler dans les ruelles étroites et tortueuses du quartier médiéval où des pierres gravées surprendront les curieux.