Pendant des siècles, les habitants des collines cévenoles, souvent bergers, se sont contentés de simples abris. Excavations sous un rocher, abris pratiqués dans l’épaisseur des murs de soutènement, ou constructions plus élaborées telles les « capitelles » ont servi de refuge pour la nuit ou en cas de mauvais temps.
Mais pour construire de vraies maisons d’habitation, la nécessité de « lier » les pierres avec un mortier s’est rapidement imposée.
En de nombreux endroits sur les flancs des collines, on retrouve encore de nombreux restes de fours à chaux, couronnées par un cône en forme de trémie.
Des pierres calcaires, après avoir été plus ou moins concassées, étaient entassées par couches successives en alternance avec des couches de charbon de bois. On utilisera par la suite le charbon de terre.
La chaleur de la combustion du charbon faisait monter la température à plus de 1000 degrés. Après trois à quatre jours de chauffe, les pierres calcaires se transformaient en chaux vive. Rafraîchie à l’eau claire, celle-ci devenait chaux éteinte. Il suffisait ensuite de la mélanger à du sable et à de l’eau pour obtenir du mortier qui servait de liant entre les pierres à bâtir. Les maisons anciennes du village, qui remontent à plusieurs siècles, ont été construites avec ce matériau.
Les mas, (fermes dans le midi) ont été construits de cette façon et agrandis au fur et à mesure de l’évolution des familles.
Le quartier médiéval du Barry en est un exemple caractéristique. Il est à visiter pour la fraîcheur de ses ruelles étroites et tortueuses et pour son architecture caractéristique.
Certains fours à chaux sont encore bien visibles au détour d’un sentier. Le four au-dessus de l’ancien crassier a été réhabilité, il est visible en bordure du chemin emprunté par les foulées de l’Auzonnet.