Ce qui frappe le visiteur qui arrive dans les Cévennes, ce sont toutes ces murettes de pierre sèche qui montent jusqu’au sommet des collines.
Nos ancêtres, étaient partis à la conquête des flancs des montagnes. Sur ces pentes, où il y avait beaucoup de pierres, la volonté de retenir le peu terre trop facilement emportée par les eaux de ruissellement est rapidement devenue une nécessité. Ainsi au fil des siècles sont apparues ces murettes impressionnantes crées de la main de l’homme. Sur ces faïsses, bancels ou traversiers, selon les villages, une culture vivrière a pu se mettre en place.
C’est ainsi que le village est devenu grand fournisseur d’oignons. Des caravanes de mules partaient jusqu’à Alais où la marchandise était vendue. La réputation de ces oignons a permis au village de recevoir le nom de « St Jean des Cèbes » (la cébo étant le nom occitan de l’oignon), appellation officielle qui figure sur des cartes anciennes.
Vignes et oliviers se sont accrochés au moindre lopin de terre, et si quelques olivettes sont encore entretenues, les vignes courent dans la forêt, et le clinton vin spécifique des Cévennes, n’est plus tiré.
Le châtaignier l’arbre à pain dont les fruits ont assuré la survie des Cévenols pendant des siècles, trône encore sur les sommets des collines. La nécessité du boisage dans les mines de charbon a transformé en partie nos collines. Le bois de pin ayant l’avantage de « crier » avant de se casser lors des éboulements, a imposé la plantation de pinèdes qui fournissaient ce bois de protection pour les mineurs.