Sur le chemin du stade, une étrange ossature en bois vient de faire son apparition. En s’approchant de ce chantier, pas de bruit de bétonnière, pas de palettes de moellons en attente. Pourtant, il s’agit bien de la construction d’une maison d’habitation.
Herman Hauregard, qui a restauré un mas aux Mages a bien voulu nous fournir quelques explications sur sa nouvelle construction
Quels sont vos outils de travail ?
H Hauregard : J’utilise une scie circulaire, une scie sauteuse, une perceuse et une visseuse.
Quels matériaux travaillez vous ?
H Hauregard : Le pin Douglas est un excellent bois de construction. Après avoir été scié et raboté à la scierie des Mages, un passage au four de sêchage a permis de baisser le taux d’humidité. Ce bois ne « travaillera » plus.
Et l’isolation ?
H Hauregard : Pour trois côtés, j’applique la technique du bardage traditionnel qui enchasse une isolation entre deux parements en bois. Pour le dernier côté, j’ai mis au point une sorte de moellon en bois. A double paroi, long d’un mètre, il se montera par emboîtement et l’assemblage sera fixé par des vis. Un matériau isolant, inséré dans les alvéoles viendra complèter l’ensemble.
En cette période d’économie d’énergie, quels sont les avantages d’une construction bois ?
H Hauregard : Le bois est déjà un isolant par lui même. La continuité de la construction garantit l’absence de pont thermique, donc pas de perte de chaleur. Renforcée par la laine de verre et la ouate de cellulose, l’isolation sera optimale et l’habitation sera une « maison passive »
Expliquez-vous.
H Hauregard : C’est à dire qu’elle utilisera peu d’énergie pour assurer une température intérieure agréable aussi bien en hiver qu’en été. Un simple poêle à granulés servira de chauffage d’appoint en cas de grand froid.
Et les finitions ?
H Hauregard : Le sol sera en parquet, seule la salle d’eau sera carrelée. Le bois extérieur recevra un produit de ma fabrication, incolore, nourrissant et imperméabilisant, donc sans contrainte d’entretien.
Ce genre de construction est une première dans la vallée. Une deuxième unité devrait voir le jour dans le courant de l’année prochaine.
(Jean-Marc Garnier – Correspondant de Saint Jean de Valériscle – Article paru dans Midi Libre le 17/09/2013)