Derniers frimas, premiers souffles du printemps, au jardin la huppe annonce les beaux jours. Fière et altière, crête effilée, mais très craintive, elle a toujours la frousse. Cet extrait d’un poème de Francis Bury résume bien la vie et les moeurs de la huppe. En Afrique, la culture populaire lui donne des pouvoirs magiques et protecteurs.
Son chant, trois notes répétées « hou pou pou », lui a valu son nom de huppe. Cet oiseau migrateur se fait rare dans nos régions. Pourtant, Cathy Justet en a repéré et photographié un couple qui s’est installé au quartier des Lecques. Son nid, pas encore repéré, se trouve dans un tronc creux ou une anfractuosité de mur. Pour se protéger, grâce à la sécrétion d’une glande, le nid dégage une odeur nauséabonde, qui éloigne les prédateurs.
Insectivore, la huppe est un allié très actif dans les jardins où elle capture insectes et larves mais aussi limaces et petits escargots.
D’ici quelques jours, de jeunes huppes voletteront autour des arbres fruitiers. Elles glaneront au sol leur pitance, tout en débarrassant d’une bonne partie des ravageurs les plantes potagères et les massifs de fleurs.
Quand la famille sera au complet, nous aurons peut être la chance d’admirer d’autres photos.
(Jean-Marc Garnier – Correspondant de Saint Jean de Valériscle – Article paru dans Midi Libre le 19/04/2014)