La fête de l’Epiphanie est la manifestation de la Lumière. Par sa forme ronde et sa couleur dorée, la galette symbolise le soleil.
Les rois Mages, qui étaient vraisemblablement des savants arrivés d’Orient sont venus apporter des présents à l’enfant Jésus. Melchior offre de l’or, symbole de la royauté, Gaspard offre l’encens, symbole de la divinité et Balthazar offre de la myrrhe, résine aromatique provenant de l’arbre à Myrrhe.
La tradition veut que l’Epiphanie soit l’occasion de « tirer les rois. Cette tradition daterait de la Rome antique, où, pendant les Saturnales, les rôles étaient inversés entre les maîtres et leurs esclaves qui devenaient les rois d’un jour. Une fève, remplacée depuis le XIXe siècle par une figurine en porcelaine, est cachée dans une pâtisserie et la personne qui obtient cette fève devient roi la journée. Dans certaines régions, la pâtisserie est une galette garnie de frangipane, mélange de crème d’amande et de crème pâtissière. Ailleurs, il s’agit d’un gâteau des rois, brioche modelée en forme de couronne garnie de sucre granulé et de fruits confits.
La galette est découpée en autant de parts que ce qu’il y a de convives, plus une, dite la part du pauvre. Le plus jeune de la famille disparait sous la table et désigne la part revenant à chacun. Le roi doit choisir sa reine, et surtout doit payer le prochain gâteau des rois. Ainsi la fête perdure pendant des semaines.
Il ne faut donc pas s’étonner, si les vitrines des boulangers et des pâtisseries regorgent de galettes et de gâteaux des rois tous plus alléchants les uns que les autres. Il en est ainsi à la boulangerie du village. Partager la galette reste un moment de convivialité et de partage entre voisins, entre amis ou simplement au sein du cercle familial.
(Jean-Marc Garnier – Correspondant de Saint Jean de Valériscle – Article paru dans Midi Libre le 09/01/2013)