Passerelle de la Pompette
Quelques jours après l’épisode cévenol, les constatations des dégâts ont été faites aussi bien chez les particuliers qu’au niveau des biens communaux. Jusqu’à présent, le danger venait de la montée des eaux de l’Auzonnet. Les conséquences étaient souvent sérieuses, avec inondation des zones proches de la rivière où l’eau envahissait caves et rez-de-chaussée des maisons. Ponts et passerelles subissaient l’assaut des flots tumultueux et, les embâcles aidant, les gardes fous pliaient sous la poussée. Lors des dernières intempéries, les mêmes constatations ont pu être faites. Cependant d’importants dégâts ont été occasionnés par les eaux de ruissellement. Aux Prats, des murs se sont effondrés. Le chemin d’accès a été creusé et emporté sur des dizaines de mètres. Au-dessous, pour la première fois, une maison a été envahie par l’eau. Un peu partout des dizaines de mètres cubes de terre ont été emportés. Au centre village, une maison a été inondée, tandis que l’eau atteignait le niveau de la fenêtre arrière de la mairie. A Pomier, le mur de soutènement de la chaussée s’est écroulé. Au-dessus, à cause des très nombreux ruissellements, plusieurs automobilistes se sont retrouvés en danger sur la route départementale. Le ruisseau de Maraval est monté jusqu’à un niveau jamais atteint, emportant la terre des jardins sur de grandes profondeurs. Il est vrai que les faïsses sur les versants des collines qui entourent le village ne sont plus entretenues. Les coupes de bois sur les terrains de l’ONF et la destruction des murettes pour sortir les grumes favorisent grandement le ruissellement rapide des eaux de pluie. Ces constatations faites, des mesures seront à prendre pour éviter que ne se reproduisent ces catastrophes dites naturelles, mais en partie bien « aidées » par la main ou la négligence de l’homme.
(Jean-Marc Garnier – Correspondant de Saint Jean de Valériscle – Article paru dans Midi Libre le 29/09/2015)