« Morus Alba », fait partie de la famille des moraceae, arbre monoïque, à l’allure trapue, aux feuilles caduques qui fleurit au printemps. Ses drupes comestibles arrivent à maturité à la fin de l’été. Il était autrefois cultivé pour son feuillage qui servait de fourrage pour le bétail … mais plus particulièrement… pour « l’éducation » des vers à soie ! Il s’agit de cet arbre emblématique qui a fait la richesse des Cévennes durant les siècles passés : le mûrier. Dans notre village, si l’on observe les nombreuses maisons anciennes, on trouve toujours des traces de « magnaneries » au dernier étage des constructions. Les « Magnans » nom cévenol du ver à soie, mangeaient énormément avant la « grande fraise » le moment où les vers « s’encabanaient » pour construire leurs cocons dans les « cabanes de bruyère ». On peut donc penser qu’une grande partie des « faïsses » qui entourent le village étaient couvertes de mûriers. Olivier de Serre avait même fait installer une pépinière de mûriers à Meilhen, à l’époque où ce hameau faisait partie de Saint Jean. De nos jours, il n’en reste que quelques-uns, au tronc tortueux, souvent perdus dans les broussailles.
Dans le cadre des villages fleuris et de la végétalisation des espaces, trois mûriers ont été plantés sous la Grand’place du village. D’autres seront bientôt installés sur la butte sous le parking de l’école, qui recevra sous peu aussi d’autres végétaux. Sous la houlette de Grégory, le nouveau paysagiste de la Communauté de Communes, les employés municipaux travaillent à l’embellissement du village.
(Jean-Marc Garnier – Correspondant de Saint Jean de Valériscle – Article paru dans Midi Libre le 22/03/2013)