Il était une fois … un chemin DFCI (Défense de la Forêt Contre les Incendies), un parmi tant d’autres créés il y a quelques décennies. Par manque d’argent, ou simplement parce que le nombre de chemins était trop important, certains, dont l’utilité n’était pas démontrée, ont été laissés sans entretien.
C’était le cas du chemin au dessus de La Nougarède pour accéder à Maraval.
Cette piste est particulièrement fréquentée. Des parcelles d’oliviers, depuis longtemps abandonnées, échangés avec l’ONF ont été vendues par la mairie. Les nouveaux propriétaires ont débroussaillé, taillé et fumé les arbres plusieurs fois centenaires. Ils ont souvent emprunté cet accès.
D’autre part, des sangliers ont élu domicile dans le « vallat », où ils trouvent nourriture et eau. Donc, les jours où la chasse est ouverte, de nombreux 4X4 parcourent ce chemin.
La forte déclivité aidant, les épisodes cévenols au cours des ans ont creusé d’énormes ornières et charrié la terre en bas de la colline, quelquefois jusque sur la route départementale. Si bien que les 200 premiers mètres avaient été goudronnés pour éviter ce danger.
Mais plus haut, qui devait entretenir, qui devait réparer ? L’ONF, le département, la Communauté de communes, ou les utilisateurs riverains ou chasseurs ?
Et la polémique a enflé. Des plaintes ont été déposées, un médiateur a tenté de définir les responsabilités … et pendant ce temps, le chemin continuait à se dégrader.
Déclassé officiellement de sa fonction DFCI, il incombe maintenant à la municipalité d’en assurer l’entretien. C’est ce qui vient d’être réalisé. L’entreprise Jouvert a déposé un conglomérat de terre et de cailloux, qui, nivelé puis fortement tassé par un rouleau compresseur, devrait assurer une bonne assise de roulement pour les véhicules utilisateurs.
(Jean-Marc Garnier – Correspondant de Saint Jean de Valériscle – Article paru dans Midi Libre le 29/01/2015)