Elle avait atteint ses quatre vingts dix ans et semblait encore il y a quelques jours en bonne forme. Et pourtant, après une courte hospitalisation, elle s’est éteinte tranquillement pendant la nuit. Cyprienne Durand était devenue Saint Jeannaise lors de son mariage avec Henri Assénat qui demeurait au Barry. Jeune, pendant la guerre, il assurait le ravitaillement de la famille en se rendant en Haute Loire pour s’approvisionner auprès des paysans. Il avait rencontré Cyprienne et ils s’étaient mariés. Henri avait fait une grande partie de sa carrière à la mine. Ils s’étaient installés avec leurs trois enfants rue des Granges. Plus tard, le couple était devenu gardien d’un château. Mais Henri est tombé malade, et son épouse l’a soigné à la maison pendant de très nombreuses années avant qu’il ne décède. Quelques années après, elle avait uni sa solitude à René, habitant des Mages, qu’elle avait accompagné jusqu’à ses derniers instants. Un autre malheur était venu attrister sa vie il y a deux ans : le décès de son fils ainé Gilbert. Toujours de bonne humeur, elle attirait la sympathie du voisinage qui le lui rendait bien. Vive et spontanée, elle était toujours à l’écoute de son prochain. Cyprienne avait été membre actif de l’Association Familiale. Elle avait assuré avec dévouement le rôle de visiteuse de malades dans les hôpitaux. Elle se définissait comme une battante et pensait que son passage à l’hôpital ne serait bientôt qu’un mauvais souvenir. Elle est partie entourée de tous les siens, accompagnée d’une importante foule de voisins et d’amis. A ses enfants, petits enfants et arrières petits enfants, nous présentons nos sincères condoléances.
(Jean-Marc Garnier – Correspondant de Saint Jean de Valériscle – Article paru dans Midi Libre le 28/02/2012)