« Il est revenu le temps du muguet, comme un vieil ami retrouvé ». Oui mais « Le temps du muguet ne dure jamais plus longtemps que le mois de mai » chantait Francis Lemarque.
Le muguet a longtemps été le symbole du renouveau et du printemps. Il est donc logique qu’il soit devenu le symbole du bonheur et qu’il soit considéré comme porte bonheur.
Au Moyen âge, le mois de mai était le mois des « accordailles ». On accrochait du muguet au-dessus de la porte de sa bien-aimée. A cette période, les arbres de mai, mats enrubannés et décorés de brins de muguet, étaient plantés devant les maisons de personnes que l’on voulait honorer.
Le muguet fleurit quand vient le printemps. C’est donc une plante idéale pour célébrer les beaux jours qui reviennent et pour attirer les bonnes grâces pour de futures bonnes récoltes.
Le 1e mai 1561, Charles IX instaura la tradition d’offrir du muguet en signe de porte bonheur.
C’est au début du XXe siècle que le muguet est associé à la fête du travail. C’est en 1936 que l’on trouve les premières ventes de muguet à l’occasion du premier mai. La culture du muguet est devenue maintenant industrielle. Suivant les années, la température et l’ensoleillement il faut avancer ou retarder l’épanouissement des clochettes par des moyens artificiels. Car le muguet, c’est le 1e mai, et dame nature doit se plier à cette exigence !
La vente du muguet sur la voie publique par les particuliers le 1er mai est une tolérance admise conformément à une longue tradition.
Offrez du muguet, en brin, en pot, accompagné d’une rose ou simplement plié dans du papier alu, mais offrez le avec un beau sourire, si ça ne porte pas bonheur, cela réjouira, à coup sûr, le cœur de celui ou de celle qui le recevra.
(Jean-Marc Garnier – Correspondant de Saint Jean de Valériscle – Article paru dans Midi Libre le 30/04/2013)