C’est Gilbert Bécaud qui pensait que ce jour-là « Toi et moi, nous serons les plus riches du monde » ! Oui la pluie est enfin venue, mais avec beaucoup de retard pour l’ensemble des végétaux cultivés ou sauvages de nos Cévennes.
La mémoire météorologique est souvent défaillante, mais les relevés hydriques sont des valeurs sures et inscrites dans les tablettes.
De janvier jusqu’à fin octobre, la station météo de Cathy Justet n’a enregistré que 489 mm. Les années précédentes, ce chiffre tournait autour de 900 mm.
Cette année elle a relevé 7 mm en juillet, 21 mm en août, seulement 5 mm en septembre et 20 mm en octobre. Ces deux derniers mois sont généralement les plus pluvieux sur la vallée. En 2016 ils avaient cumulé 296 mm et 532,8 mm en 2015. Bien sûr, on se passe volontiers des épisodes cévenols !
Mais la canicule estivale, en l’absence d’humidité a eu raison de bien des plantes potagères. Sur les collines, chênes, châtaigniers et pins ont souffert de cette restriction en eau. Les arbres ont perdu de leur panache verdoyant. Qu’en sera-t-il au printemps prochain au moment de la reprise de la végétation ? Combien d’arbres vont reverdir ? Combien de troncs noueux zèbreront le ciel de leurs branches dénudées ?