Aujourd’hui, que reste-t-il de cette belle fête de Sainte Barbe. Plus grand-chose, si ce n’est le souvenir d’un passé pas si lointain où notre vallée minière bruissait d’activité et de vie.
Pour les nouvelles générations qui en ignorent tout de cette histoire, Ste Barbe a vécu au IIIe siècle. Convertie au christianisme, elle refusa de renier sa foi et fut décapitée. Son bourreau fut terrassé par la foudre. Pour cette raison, Ste Barbe est la patronne de tous ceux qui manipulent des explosifs.
Actuellement, au village, il ne reste plus qu’une douzaine de retraités mineurs, la plupart d’un âge fort avancé. On compte aussi une bonne douzaine de veuves de mineurs. Pourtant, il y a moins d’un demi-siècle, quand tournaient les mollettes, chaque jour, c’est par centaines qu’ouvriers, piqueurs, boutefeux, boiseurs, rouleurs et maitres mineurs descendaient dans les entrailles de la terre.
Mais la fête de Sainte Barbe, patronne et protectrice des mineurs, subsiste encore dans le cœur et dans le souvenir des descendants de ces générations âpres au travail et durs à la besogne.
Le 4 décembre, cette année c’était aussi un dimanche, une messe solennelle a ponctué ce jour festif de musique et de recueillement.
L’Harmonie des mineurs a rehaussé cet office par trois morceaux de circonstance : Angélus, pour l’entrée, Anima Christi lors de la communion et Ave Verum pour le final.
C’est sur la musique de St Cyr que le défilé a conduit les participants jusqu’au Centre Familial où ils ont pu applaudir La marche des soldats, Jour de fête et Les Dragons de Noailles. Le concert s’est achevé sur la Marche des gueules noires, morceau de circonstance s’il en fut.
C’est autour du verre de l’amitié que musiciens, participants et membres du Conseil municipal ont terminé cette matinée de fête et de souvenir