Jaunes, rouges, orangées, saumon, caramel, corail, ou plus prosaïquement marron, les feuilles des arbres, dans la forêt, le long des rues ou dans les jardins, changent d’aspect et de couleur. Cette transformation ne se fait pas sous l’influence du gel comme on le croit souvent, mais sous l’influence de la diminution de la durée du jour et des nuits fraîches qui favorisent notamment la production d’une hormone qui donne ses couleurs aux feuilles. Recevant de moins en moins de sève, la feuille perd lentement la chlorophylle qui la teinte en vert. A ce moment là, les pigments qui fournissent le rouge, et le carotène qui donne du jaune, entrent en action. Et quel spectacle dans la nature ! Car suivant les essences, les arbres prennent des couleurs différentes, faisant un camaïeu d’une beauté à nulle autre pareille.
Le réchauffement climatique fait de cet automne une saison plutôt douce et ensoleillée. Cette évolution explique aussi que les feuilles tombent de plus en plus tard. La chute des feuilles est favorable à la terre qui s’enrichit en humus, devient plus perméable, plus fertile, plus accueillante pour les plantes et les arbres.
Mais dans les rues, sur les trottoirs et les devants de porte, les feuilles mortes représentent un danger, car souvent mouillées, elles peuvent être cause de chutes pour les passants. Sans compter que, accumulées dans les recoins par le vent, elles vont se décomposer et créer des nuisances. Il faut donc les ramasser.
Dans les lieux publics, les employés municipaux sont chargés de cette tache souvent fastidieuse et répétitive. A Saint Jean, ils s’y emploient avec pelle et balais. Mais ils sont aidés par un souffleur qui, sans trop de fatigue, rassemble les feuilles mortes en tas. Il suffira ensuite de les charger dans le camion qui les conduira au compostage, pour une lente mais bénéfique décomposition.
(Jean-Marc Garnier – Correspondant de Saint Jean de Valériscle – Article paru dans Midi Libre le 21/12/2011)