Le soleil était de la partie et les emplacements réservés à l’avance avaient été marqués au sol. Tôt le matin, ils sont arrivés avec coffres ou remorques bien remplis. Ils ont installé bâches, couvertures, ou tables et tréteaux pour les mieux organisés. Puis sont sortis des caisses et des cartons vêtements, mobilier pour enfants, vaisselle ancienne et toutes sortes d’objets hétéroclites. Quand tout a été installé, les chaises pliantes et les fauteuils de jardin ont fait leur apparition. Et les vendeurs ont pu enfin s’installer confortablement pour attendre les chineurs.
En famille ou avec des amis, badauds, curieux, collectionneurs ou simplement acheteurs à la recherche d’une belle occasion à petit prix ont arpenté les allées au milieu de ce déballage bon enfant.
On a chiné, et surtout discuté du prix, cette spécificité des brocantes où les tarifs ne sont pas affichés. Chacun essaye de tirer le meilleur parti : le vendeur espérant obtenir un bon prix et l’acheteur souhaitant le faire baisser le plus bas possible. Chacun son tour gagne ou perd et la vente se fait ou le client abandonne la tractation, avant de revenir à la charge quelques instants plus tard, s’il désire vraiment acquérir l’objet convoité.
Un petit tour à la buvette, un café avalé sur le pouce ou une grillade dégustée tranquillement installé à l’ombre du vélum, le Sou des écoles avait bien organisé sa journée brocante sur le stade municipal.
(Jean-Marc Garnier – Correspondant de Saint Jean de Valériscle – Article paru dans Midi Libre le 11/05/2014)