Depuis déjà quelques temps, le bâtiment avait perdu sa vocation d’Habitation à Loyer Modéré ( H L M). Cette verrue de trois étages, plantée au milieu des anciens logements de mineurs de la Cité de la Gare va être démolie.
Mais, si les bâtiments construits au siècle dernier, lors de la splendeur des puits de mines, sont en pierres et en briques, il n’en est pas de même pour la construction plus récente qui doit disparaître. L’amiante, minéral à structure fibreuse, a été utilisé pendant des décennies pour sa résistance à la chaleur. Sous sa forme friable, il a été utilisé pour le calorifugeage et incorporé dans de nombreux matériaux de construction. L’inhalation de particules d’amiante, volatiles, est dangereuse.
Aussi, un collectif de riverains de « vigilance amiante » s’est créé pour que ce chantier se déroule dans les règles. « Nous agissons pour qu’il y ait le moins possible d’impact pour les ouvriers, pour les riverains et pour l’environnement » rappelle Inka, membre du collectif.
De son côté, le maire précise que depuis le début, la mairie a pris toutes les précautions pour que ce chantier se fasse dans les meilleures conditions.
Le collectif a rencontré Les logis Cévenols, maîtres d’oeuvre, le responsable de l’entreprise de démolition, et le représentant de l’association ADEVA (Association d’Aide aux victimes de l’amiante). Des expertises complémentaires vont être réalisées, notamment par sondage des murs. D’autre part, l’entreprise de démolition s’est engagée à protéger ses ouvriers et à limiter les poussières par un arrosage constant du chantier.
Les travaux de désamiantage devraient durer à minima trois semaines. De son côté le collectif restera vigilant pour que toutes les procédures soient respectées eu égard aux lois qui protègent les populations.
(Jean-Marc Garnier – Correspondant de Saint Jean de Valériscle – Article paru dans Midi Libre le 13/02/2014)