Si une vie a été bien remplie, c’est bien celle d’Edith Assenat. Le bénévolat, elle l’a pratiqué avec tant de force et de dévouement, mais aussi avec tant de simplicité et d’abnégation, que s’en était devenu un sacerdoce pour elle. Du Sou des écoles, à Vallée Livre, que d’années passées au service des autres.
Edith était présente dans les associations, non pas en simple figurante, mais toujours aux avant postes, tirant et poussant pour que l’animation proposée ou la fête annoncée soit une belle réussite. Il faut dire que Bruno, son époux, l’a toujours soutenu dans toutes ses initiatives. Et c’était un bonheur de la voir se démener, prévoir, organiser et gérer. Comme tout bénévole, elle goûtait aux joies de la réussite, mais aussi quelquefois il fallait assumer la déception du peu d’écho obtenu pour tant d’énergie dépensée.
Et puis, il y a eu la maladie, celle qu’on n’attend pas, et pour laquelle elle n’avait rien demandé. Et elle a assumé toutes les contraintes, les fatigues, les souffrances avec toujours cette même espérance en l’avenir.
« Alors, comment vas-tu ? » était sa question préférée, alors que c’est à elle que l’interlocuteur aurait du poser cette question. Là aussi, le soutien de son fils Eric, médecin, de sa famille et de ses amis a été très important pour elle. Elle a, non pas subi, mais accepté avec une grande sérénité, tous les traitements que la maladie lui a imposés et que les médecins lui ont programmés. Ses séjours à Montpellier ont été nombreux, et là bas aussi, elle accueillait les amis qui venaient lui rendre visite avec le sourire et toujours avec des mots d’encouragement.
Son passage sur terre, bien trop court, laissera des traces inoubliables pour tous ceux qui l’on connu. Son engagement, son enthousiasme à toute épreuve, sont un exemple à retenir au travers de tous les aléas de nos vies.
(Jean-Marc Garnier – Correspondant de Saint Jean de Valériscle – Article paru dans Midi Libre le 06/01/2014)