2 février : Fête des chandelles, telle est la signification du mot « Chandeleur ». C’est le pape Gélase 1e qui, au Ve siècle, instaura la Fête de la Présentation de Jésus au temple, en remplacement de la fête païenne qui célébrait l’ours. La tradition juive voulait que le premier garçon né dans une famille soit présenté au Temple de Jérusalem, quarante jours après sa naissance et soit consacré à Dieu. Le vieillard Siméon prit l’Enfant Jésus dans ses bras et l’annonça comme «Lumière pour éclairer les nations» . D’où la traditionnelle utilisation de la lumière des chandelles pour cette fête.
C’est la période de la sortie des ténèbres hivernales pour entrer dans la lumière de l’aurore printanière de l’année. « Le temps laisse son manteau de vent de froidure et de pluie pour se vêtir de soleil luisant clair et beau » nous dit le poête. C’est aussi la reprise des travaux dans les champs. De son côté, le proverbe annonce « A la chandeleur, l’hiver se meurt ou reprend vigueur ».
De nos jours, la chandeleur est synonyme de crêpes que l’on fait sauter dans la poêle, ou plus prosaïquement maintenant que l’on fait cuire sur la crêpière, électrique.
Pourtant, quel bonheur pour les enfants de faire sauter la crêpe et de la rattraper bien retournée sur la poêle ! Et pour les superstitieux, il faut le faire avec un €uro, pardon, un louis d’or dans la main, afin de garantir richesse et prospérité pour l’année à toute la maisonnée.
Au jambon, aux champignons ou au fromage, pour le plat de résistance, au sucre, à la confiture, ou au miel pour le dessert, le menu de la Chandeleur plaît aux grands comme aux petits gourmands.
(Jean-Marc Garnier – Correspondant de Saint Jean de Valériscle – Article paru dans Midi Libre le 05/02/2013)