Si le meunier était toujours blanc dans son moulin, le moulinier, lui, a plus souvent des vêtements tachés. Pourtant, tous deux travaillent dans un moulin. Mais le meunier écrase des céréales, ou plutôt écrasait, car maintenant, la fabrication de farine est entièrement industrialisée. Tandis que le moulinier travaille la pâte d’olive pour produire de l’huile. Et dans ce deuxième cas, la méthode est restée très souvent traditionnelle.
Un peu de technique : La cueillette des olives mûres terminées, l’oléiculteur apporte sa récolte au moulin. Les olives sont versées sous des meules de granit de plusieurs centaines de kilos. La peau, la pulpe et même les noyaux sont broyés. La pâte brune, plus ou moins huileuse est ensuite pressée entre des tapis appelés scourtins. Un jus jaunâtre s’écoule de la presse. Il faut centrifuger cette mixture afin de séparer l’huile de l’eau et des éléments en suspension… et le nectar des Dieux apparaît. Ainsi va la vie d’un moulinier en période hivernale.
Depuis quelques jours, la coopérative « L’Olivier cévenol » a commencé à triturer les olives de ses adhérents. Les olives, rangées dans des caisses aérées arrivent régulièrement au moulin des Rimes. Elles sont pesées, puis prises en charge par les ouvriers qui en extraient une « Huile d’olive de France » label de qualité et de garantie de provenance obtenu par la coopérative.
Chacun repart avec son petit trésor, de quelques litres pour les uns à plusieurs centaines de litres pour d’autres gros producteurs, de quoi satisfaire les palais les plus gourmands.
Le moulin est ouvert aux oléiculteurs du lundi au vendredi de 9 h à 12 h et de 13 h à 17 h. Seulement le matin le samedi.
Prendre contact avant d’apporter vos olives au 04 66 25 81 24
(Jean-Marc Garnier – Correspondant de Saint Jean de Valériscle – Article paru dans Midi Libre le 25/12/2012)