Frédéric Quinonero, inlassable biographe, spécialiste de la chanson et du cinéma, vient de publier son dernier ouvrage consacré à nouveau à un « monument » de la chanson française : Jacques Dutronc.
Sous le sous-titre « L’insolent », cet ouvrage nous livre au gré de ses quelques 360 pages, très renseignées et émaillées de nombreux témoignages dont celui très précieux de Françoise Hardy, toutes les facettes de cet artiste et cet homme surtout, roi des canulars et iconoclaste revendiqué.
Le livre nous éclaire sur son enfance parisienne, son adolescence aux côtés des potes du quartier : Johnny Hallyday, Eddie Mitchell. Vient ensuite cette carrière, jamais programmée, démarrée au milieu des années 60 dans la chanson d’abord avec des textes faussement désinvoltes mais très engagés qu’il faut réécouter. Sur des arrangements musicaux très nouveaux, il pointe déjà les drives de notre société de consommation.
Mais Jacques Dutronc, c’est aussi une formidable carrière au cinéma sous la direction des plus grands du cinéma français : Sautet, Zulmawski, Godard, Lelouch, Deville, Chabrol, sans oublier Pialat qui lui confiera le rôle de Van Gogh pour lequel il obtint un César du meilleur acteur en 1992.
Impossible à résumer ce livre se lit comme les chansons de Jacques Dutronc, sourire aux lèvres. La phrase de Thomas Dutronc figurant dans la préface du livre qu’il a bien voulu signer résume à elle-seule ce parcours : « Il a fait dix mille choses dans sa vie, tant de chansons éternelles, tant d’interviews, tant de tournées, dans tous les sens du terme, tant de films, plus de 45 … »
Et puis, pour celles et ceux qui hésiteraient encore à se plonger dans la lecture de cette biographie, laissons le mot de la fin toujours à Thomas Dutronc : « Après avoir fini la lecture de cette biographie, ému et enthousiaste, j’ai tenu à féliciter l’auteur, Frédéric Quinonero, qui m’a demandé ces lignes. Comprenez bien : je n’ai pas spécialement envie de parler de mon père publiquement, mais Frédéric a fait du bon travail, je me suis dit que je lui devais bien ça. »
Référence :
Jacques Dutronc, L’insolent
Frédéric Quinonero
Editions l’Archipel
21 euros