De 7 à 77 ans disait-on pour les lecteurs d’Hergé. Cette amplitude des âges était valable samedi lors de la marche qui donnait le « La » des 11e Foulées de l’Auzonnet. Les randonneurs de Saint Jean étaient plus de quarante à s’élancer sur le tracé que les coureurs devaient emprunter en fin d’après midi. Couvre chef bien en place, car le soleil était au rendez-vous, le bâton bien en main, tous piaffaient d’impatience en attendant le top départ de l’organisateur responsable. Certes, ce n’était pas Tintin au Tibet, à l’assaut des cimes enneigées, mais ils ont tout de même affronté la grimpette du crassier, la coulée du four à chaux, le plateau des Claux puis la plongée vers la Nougarède. La remontée vers le village s’est faite dans l’enthousiasme général, car un pique-nique attendait les marcheurs au bout de leur peine.
Tous ont pris leur temps pour parcourir ces quelques dix kilomètres de chemins et de sentiers. Le cheminement sur les collines cévenoles, avec vue plongeante sur le village était un ravissement pour les yeux. La nature, en cet été naissant, offre des paysages magnifiques de verdure. Bercée par le bruissement des feuillages dans la brise tiède d’un matin de juin, ponctuée par quelques chants d’oiseaux s’éveillant au soleil ardent, la marche fut, cette année encore, un plaisir partagé.
Quelques tranches de saucisson et de jambon, une tartine de pâté bien de chez nous, du fromage et quelques fruits, la matinée s’est achevée toute en convivialité autour d’un pique-nique reconstituant bien agréable pour ces « randounaïres » d’un jour.
(Jean-Marc Garnier – Correspondant de Saint Jean de Valériscle – Article paru dans Midi Libre le 20/06/2012)