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de Saint Jean de Valériscle

GRAND-MÈRE M’A RACONTÉ : LA VOTE

Mar 6, 2012 | Non classé

Depuis le début du siècle dernier, « la vote » c’est-à-dire la fête votive était tenue par les conscrits de l’année.
La fête commençait par la tournée des gâteaux. Les conscrits s’assuraient les services de quelques musiciens et passaient de maison en maison pour proposer un gâteau. Il ne s’agissait pas de simples brioches, comme c’est le cas maintenant, mais de vrais gâteaux à la crème. Et puis, les musiciens jouaient à la demande, cela allait de l’Internationale à l’Ave Maria en passant par une valse, suivant les idées politiques ou religieuses de chaque chef de famille. Puis le samedi, la fête commençait. Quelques manèges s’étaient installés : des balançoires au Luxembourg, le chahut au pied de la fontaine. Le carrousel devant la mairie était mis en mouvement par un cheval. Il y avait plusieurs stands de tombola. On pouvait gagner ici de la vaisselle, là des pralines, ailleurs des fougasses. On misait un sou sur un numéro et la roulette décidait du gagnant. Ce n’était pas la roue de la fortune, mais on se contentait de peu à l’époque ; Il y avait des concours de boules et des concours de chant. Les nombreux cafés sortaient tables et chaises sur le trottoir. On venait boire une bière ou de la limonade en famille.
Et puis, il y avait le bal, toujours dans la cour du Luxembourg, avec son concours de danse. La meilleure valseuse remportait une ombrelle et un flacon d’eau de Cologne. Mais pas question d’aller promener avec son galant à l’extérieur du bal. Les mamans étaient là et « montaient la garde » ! Mais comme le rappelle Renée Lahondes, la fête ne s’éternisait pas jusqu’à point d’heure, car « lou dilus, devets prendré lou cabas !» (le lundi, il fallait prendre le cabas, c’est-à-dire pour tous ces jeunes retourner à la mine).

(Jean-Marc Garnier – Correspondant de Saint Jean de Valériscle – Article paru dans Midi Libre le 29/02/2012)